Explications

Candide est une œuvre de Voltaire, qui y intégra une violente critique de l’Optimise et de la Société de son époque, notamment grâce au Mythe de L’El Dorado
C’est un pays dans lequel parviennent Candide et Cacambo après une errance de plusieurs jours, sur une rivière tumultueuse.
Il s’agit donc d’un pays normalement inaccessible.
Les Deux compagnons sont d’emblée émerveillés par l’extrême Richesse du pays : ils vont alors découvrir toutes les conditions qui font de ce L’El Dorado le meilleur des mondes possibles.

I Une Parodie du merveilleux et du conte


-Processus d’exagération
a) Vocabulaire Hyperbolique : « 20 belles filles de la gare » : multiplie les nombres et les dimensions pour donner à cette ville une image gigantesque et disproportionnée.
b) La Ville est vue par le regard Interne et Naïf de Candide.
c) Procédé d’accumulation qui donne un rythme aux phrases et ce rythme représente l’Admiration de Candide (l.95-100)
-Traces d’exotisme : le duvet de Colibri, les fontaines de cannelle, tout participe à l’exotisme du conte.
Ce cérémonial est une parodie du conte, qui apporte un coté comique

II) Une Satire du système Français


-une satire de la monarchie : un souverain libéral et proche de ses sujets.
-Un mécène, protecteur des arts et des sciences.
-la satire concerne aussi l’accueil que réserve le roi et la naïveté de Candide et son valet souligne la différence de cérémonial et cela constitue une critique implicite de la monarchie française autoritaire.
-Une Satire sociale : En El Dorado : égalité parfaite, grande courtoisie alors que le clivage français persiste en France.
Ce clivage est la cible de la satire, c'est-à-dire le mépris des classes basses par les nobles : cela met en évidence le mépris et l’arrogance de la noblesse.
-Satire Sociale : la civilisation de l’El Dorado est essentiellement Urbaine, et joint l’utile à l’agréable.
-Le Système Judiciaire : une garantie de liberté, un système favorable à la libre expression des pensées religieuses, politiques, philosophiques etc.…
C’est donc une satire du système judiciaire français.
-Le système culturel : Voltaire souligne le plaisir de Candide : il dénonce l’obscurantisme de la France ainsi que tous ceux qui ne favorise pas la culture et l’instruction dans la société.


III) Les Valeurs défendues par Voltaire

1) Le sens de cette évolution pour Candide lui-même

-Cette étape pour Candide n’est pas un aboutissement
-Dans l’évolution de Candide, il n’avait qu’une référence : T.T.T, et a enfin sa 2eme référence, 2eme lieu emblématique : L’El Dorado. Candide va partir, mais dans la quête de lui-même.
Dans le système de valeurs que va se forger Candide, L’El Dorado va devenir un Anti TTT. C’est une étape intermédiaire entre le château et le Jardin.

2) Les Valeurs

Voltaire présente l’El Dorado comme un monde flou : sa description est imprécise, cela montre bien que Voltaire n’a pas voulu proposé un système mais surtout des valeurs humaines : Bonheur, Tolérance, Justice, gout au travail…
 Joindre l’utile à l’agréable
Les lecteurs réfléchissent sur ces valeurs, celles des Philosophes des Lumières.
TTT était une illusion mais El Dorado constitue un système possible de valeur possible…L’utopie a pour fonction de faire rêver en dépaysant, permettre une comparaison entre société virtuelle et réelle et permettre l’application des nouveaux projets.

Conclusion
Pourquoi Candide et son valet quittent le pays ?
Le conte ne peut s’arrête sur le mythe, Candide doit retrouver doit retourner à la réalité, il doit venir à bout de ses expériences, pour retrouver l’illusion de dominer l’échelle sociale, la possibilité de ramener en Europe une certaine conception de ce qu’ils ont appris en El Dorado. On peut dire que c’est un retour chez soit par un besoin d’aliénation. Candide montre qu’on ne peut pas se débarrasser de ses origines, il doit retourner sur les lieux où il a souffert.
L’El Dorado est un pays proposant les valeurs des philosophes des Lumières, bien qu’il n’existe pas.


IMPORTANT : Je dois rappeler que l'extrait de L'El Dorado selon Mme Mattei commence APRES l'arrivée de Candide et surtout après sa rencontre avec le vieux Sage ! Les explications sur ces moments sont donc zappées (mais peuvent servir pour l'entretien bien sur)

Superbe explication, bravo Charles .

Juste dommage qu'il n'y est pas le texte et des explications de cette qualité pour les autres textes

TKT pas léo ça va venir dans le Week end
Et encore bravo pour hier

Merci (si tu veux qu'on en parle, lance un petit topic dans la partie "Bavardages intutiles" )

Enfin, je sais que ce forum est entre de bonnes mains (votre talent pour le français n'est plus à prouver) !

Couillon comment t'as su que j'suis une merde ?!
MDr =°]

voici une seconde explication du texte ^^
Y'en a dejà une mais c'est toujours utile je pense


Candide chapitre 3 (français - 1re générale)

Entrés en Eldorado au chapitre XVII après un voyage qui rappelle celui des contes initiatiques (nombreuses difficultés d'accès, nécessité de franchir des étapes successives et de passer une véritable frontière symbolique), Candide et Cacambo découvrent un univers fabuleux qui pourrait bien être " le pays où tout est au mieux ". Les richesses sont immenses et accessibles à tous (ce qui fait qu'elles ne sont plus des richesses), l'accueil est chaleureux, les gens sont aimables. Les deux héros se trouvent donc tout à fait déconcertés et obligés de revoir constamment leurs propres critères de jugement. L'Eldorado est à ce titre un contexte qui oblige à la relativisation. Après avoir rencontré un vieillard qui les renseigne sur la religion du pays (il s'agit d'un déisme tolérant et aimable comme celui que prônait Voltaire), ils sont conduits auprès du roi et découvrent la réalité politique du pays. L'extrait proposé ici retrace cette rencontre et met l'accent sur un certain nombre de caractéristiques du pays : certaines coutumes sont inversées par rapport à ce que connaît Candide, ce qui est une découverte surprenante. C'est aussi un pays tellement idéalisé qu'il se présente comme une utopie. Voltaire s'efforce d'ailleurs, au moment même où il fait exister cette utopie, d'en souligner l'exagération, ce qui détruit aussitôt les effets créés. Parallèlement, il faut décrypter, à travers l'Eldorado, ce que Voltaire souhaiterait voir se réaliser sur le plan politique et social en France. L'extrait est à ces différents titres à la fois complexe et très révélateur.

UN MONDE INVERSÉ
L'univers de l'Eldorado présente de nombreux points communs avec ce que connaissent Candide et Cacambo, à cela près que bien des façons de se comporter relèvent d'une sorte de renversement, perçu comme tout à fait insolite. Inversion des coutumes Garde royale assurée par des filles (1.10) ; il existe aussi des " grandes officières " (1.15-16). Nécessité d'être " présentable " pour aborder le roi - passage obligatoire aux "bains" et changement de vêtements. Caractère grandiose de la réception réservée à deux simples voyageurs (insistance sur le décorum dans le récit de l'arrivée au palais, 1.10-20). Familiarité de la manière d'aborder et de saluer le roi (" d'embrasser le roi et de le baiser des deux côtés ", 1. 29-30). Inversion des institutions A l'inverse de ce que connaît le lecteur, ce monde ne contient aucun appareil répressif (pas de cour de justice, pas de prisons) mais accorde une grande importance au savoir et à la recherche (" palais des sciences ", 1. 41).Inversion entre le fonctionnel et l'esthétiqueL'insistance sur l'aspect esthétique semble mettre en relief une importance plus grande accordée à l'apparence qu'à la fonction : beauté et splendeur des marchés (1. 35) ; agrément visuel et olfactif des places (1. 36-37). Tout semble donc fonctionner de manière insolite par rapport à ce que connaît Candide. C'est l'occasion d'une réflexion sur la relativité des choses et des coutumes. Surpris agréablement, Candide peut être conduit, à travers les merveilles qu'il découvre, à penser qu'il se trouve dans " le meilleur des mondes possibles ".

UN MONDE IDÉAL ET MERVEILLEUX
L'Eldorado offre l'image d'un univers où tout est bien, beau, agréable, et où il n'existe aucune trace de conflit, de problème d'aucune sorte. Monde lisse et heureux, sans hypocrisie ni cruauté, il est une sorte de paradis où tout ce qui fait les charmes du monde réel se trouve porté à un degré qui relève de l'imagination. Images du luxe et de la richesse Matériau exceptionnel utilisé pour la construction du palais royal (" supériorité prodigieuse " par rapport à l'or, 1. 7) et gigantisme des constructions ("édifices publics élevés jusqu'aux nues", 1. 35; " galerie de deux mille pas ", 1. 41). Richesse du costume dont sont revêtus les deux personnages (" tissu de duvet de colibri ", 1.14). Richesse et variété des éléments urbains (" fontaines d'eau rose", de "liqueurs de canne de sucre ", places " pavées d'une espèce de pierreries... ", 1. 36-37). Expression de l'abondance- Utilisation constante d'indications chiffrées (" deux cent vingt pieds de haut et cent de large ", 1. 4-5 ; " vingt belles filles " 1. 10 ; " deux files (...) de mille musiciens ", 1. 18-19 ; " mille colonnes ", 1. 36 ; " deux mille pas ", 1. 41). Utilisation du pluriel : " officiers ", " officières " (on note ici l'invention plaisante du mot), " les édifices " (1. 35), " liqueurs " (1. 36), " pierreries " (1. 37), " instruments de mathématique et de physique " (1. 42). Technique de l'accumulation (1. 35-38). Expression de la perfection Emploi récurrent des superlatifs (" prodigieuse ", 1. 7 ; " le plus de plaisir ", 1. 40).Un monde idéal sur le plan des relations humaines Un accueil chaleureux et grandiose (1.10-20). Un monarque accessible, humain, familier (1. 20-34). Des gens vivant dans le respect de la morale : absence de prisons et de cour de justice (1. 35-40). Un intérêt pour le savoir, la culture, les sciences : - existence du " palais des sciences ", son importance, la quantité d'instruments (1. 41-42).Il y a beaucoup à admirer dans l'Eldorado. Faut-il pour autant le prendre réellement pour le " meilleur des mondes possibles " ? La naïveté de Candide le fait souscrire à tout ce qu'il voit (mais il finira par quitter l'Eldorado !), et Voltaire multiplie les indices pour prévenir son lecteur de ne pas prendre les choses au pied de la lettre (une fois de plus). On peut alors s'interroger sur les justifications d'une constante exagération. Trois orientations s'imposent : Voltaire et Candide, Voltaire et son lecteur, Voltaire et ses propres objectifs philosophiques.

LE SENS DE L'UTOPIE DE L'ELDORADO
Candide et l'EldoradoVoltaire fait constamment ressortir la naïveté de Candide, faisant apparaître son absence d'esprit critique et sa manière de ne pas savoir établir de critères de jugement. On peut observer chez le jeune homme : l'absence de réel émerveillement: Candide accepte tout comme si c'était normal (les moutons qui volent, les richesses, le décorum de la réception...). Ainsi se trouvent mis sur le même plan le protocole d'accueil et l'existence du palais des sciences, ou le fait d'embrasser le roi sur les deux joues et l'absence de parlement ; l'importance absurde accordée aux convenances : interrogation sérieuse de Candide sur la façon de saluer le roi (" si on se jetait... ", " si on mettait... ", " si on léchait... ", 1. 23-28) ; la spontanéité du comportement devant le roi (" sautèrent au cou de Sa Majesté ", 1. 31-32). En soulignant la naïveté d'un Candide qui se laisse prendre aux apparences, Voltaire crée une complicité avec son lecteur, à qui il fait comprendre qu'il ne faut pas prendre l'Eldorado pour autre chose qu'une utopie. Voltaire et son lecteur Les indices qui créent la connivence sont, comme presque toujours, ceux d'un décalage, qui crée une tonalité désinvolte ironique, détachée. Voltaire invite en effet son lecteur à regarder l'Eldorado d'un peu plus loin que ne le fait Candide. - Insistance sur une perfection exagérée : effets de redondance ("les grands officiers et les grandes officières ", 1. 15-16 ; " les fontaines d'eau pure, les fontaines d'eau rose ", 1. 36) ; emploi récurrent de chiffres très élevés.- Aveu d'une incapacité de rendre les choses telles qu'elles sont : " il est impossible d'exprimer " (1. 5).- Décalage entre cette incapacité et l'affirmation "on voit assez bien", qui est une sorte de clin d'oeil adressé au lecteur. Tous les jeux d'inversion, la base réelle d'Eldorado concourent également à suggérer au lecteur qu'il s'agit d'un monde dans lequel tout se trouve modifié et très fortement exagéré, donc inacceptable tel quel. Le message comporte néanmoins des éléments de comparaison et permet la présentation d'un idéal politique.Voltaire et l'EldoradoUne fois que l'on " gomme" le caractère tout à fait exagéré de l'Eldorado, qui est là pour rappeler que ce monde est purement utopique, il reste quelques idées essentielles pour Voltaire, qui définissent un idéal de société et de gouvernement : un monarque libéral, tolérant et proche de ses sujets, une société fondée sur la courtoisie et le respect d'autrui, une société faisant grand cas de la connaissance (allusion implicite à l'Encyclopédie et à la croyance au progrès), une société qui ne connaît ni la criminalité ni la délinquance (pas de cour de justice, pas de prison), - une civilisation essentiellement urbaine, dans laquelle se relève le souci de l'esthétique et de l'urbanisme.ConclusionIl est important que Candide découvre l'Eldorado. Le chapitre se situe approximativement au centre du conte et en constitue une étape décisive. Si pour Candide c'est le pays où tout est bien, il manque cependant un " élément " essentiel : Cunégonde. Cela explique qu'il n'y reste pas. De plus, il faut remarquer que Voltaire n'accorde pas à son héros la capacité d'avoir une vision exacte des choses qu'il découvre : son apprentissage n'est pas terminé. Ainsi, sur le plan de la structure du conte, il n'est pas pensable que Candide s'enferme dans l'Eldorado. Sur le plan de l'idéologie voltairienne, l'Eldorado est une manière de jeter les bases d'un monde qui transcrit les options religieuses, politiques et sociales du philosophe. Le fait que l'Eldorado soit présenté comme une utopie rappelle que tout se situe dans un contexte idéalisé. Le message est complexe parce qu'il est à prendre sur plusieurs plans. Tout l'art du conteur est d'en faire saisir les moindres nuances.

edit PGP: Voici l'analyse de la prof ( merci olivier )


Chapitre 18, Candide




Le chapitre se situe en Eldorado (au milieu du roman). C’est un pays auxquels parviennent Candide et Cacambo après une errance de plusieurs jours et après avoir été apportés par une rivière tumultueuse au bout de terribles efforts. Il s’agit donc d’un pays normalement inaccessible. Les 2 compagnons sont d’emblée émerveillés par l’extrême richesse du pays puisque les cailloux des chemins sont fait d’or et de pierres précieuses. Mais ils vont découvrir aussi toutes les conditions qui dont de L’Eldorado le meilleur des mondes possible.



Axe1 : encrage à la réalité

Axe2 : les qualités d’un monde parfait

Axe3 : les dénonciations



I – Encrage à la réalité


Pour rendre plus crédible et moins extravagante la description de l’Eldorado, Voltaire prends soin de justifier son existence par des témoignages y se mêlent fiction et réalité. Le vieillard et son âge extrêmement avancé lui permet de donner l’origine de ce pays « j’ai appris de feu mon père, écuyer du roi, les étonnants révolutions du Pérou dont il avait été témoin (changement politique du pays). L’Eldorado est donc l’ancienne patrie des Incas décrite par les espagnols comme regorgeant d’or. Voltaire cite aussi un témoin réel, le chevalier Raleigh (Sir Walter) qui était navigateur anglais, qui explora l’Amazonie en 1595 à la demande d’Elizabeth 1ère pour retrouver l’Eldorado. La description même des difficultés d’accès contribuent à expliquer tout ce qui n’a pu être jusqu’ici décrit avec précision. Il faut remarquer que les habitants de ce pays ne sont pas coupés du monde puisqu’ils ont une connaissance précise de leur histoire ainsi que de l’existence des nations de l’Europe. On peut relever aussi des allusions aux dates (il y’a environ 100 ans) pour mieux ancrer le récit à la réalité.







II – Les qualités d’un monde parfait


La 1ère qualité de ce pays est la richesse mais une richesse méprisée puisque les pierres précieuses sont qualifiées de fange et cailloux. Voltaire va s’intéresser surtout aux qualités morales (sociales) et politiques.
-1er problème : la religion. Elle existe dans l’Eldorado mais elle n’est pas nommée. L’existence de Dieu en revanche n’est absolument pas mise en doute. En revanche, il n’y a pas de clergé qui ne peut être que source de mal («vous n’avez pas de moines qui enseignent, qui disputent, qui gouvernent, qui complotent et qui font brûler les gens qui ne sont pas de leur avis ? »). L’inventeur de l’utopie est Saint Thomas More. La liberté religieuse est une des 1ères conditions de l’utopie. Dans le livre de Thomas More pourtant très attaché à sa foie catholique puisqu’il s’est heurté à Henry 7 jusqu’au sacrifice de sa vie.
-Le système politique : l’Eldorado est un royaume. Il y’a une forme d’égalité entre roi et sujets comme le démontre la fantaisie du dialogue entre Candide et le Grand Officier au sujet de l’étiquette. Il y’a une véritable gradation dans la fantaisie et l’audace dans les propos de Cacambo. C’est un pays qui ne connaît aucun système répressif (ni parlement, ni prison) donc qu’il n’y a ni délits, ni crimes. Il faut remarquer qu’aucune explication précise n’est donnée. Autre qualité : accès à la culture mathématiques. Candide est surpris et y prends du plaisir. Autre qualité : le luxe. Assortis au gigantisme. On peut relever à ce propos de nombreuses hyperboles (220 pieds de hauts, 100 de large, les musiciens). Associé à ça, la beauté physique des habitants, ainsi qu’une parfaite hygiène de vie comme en témoigne l’âge du vieillard.


III - Les dénonciations


Une utopie n’a en réalité de sens que parce qu’elle porte en elle une critique implicite de la société dans laquelle vit l’auteur.
La 1ère critique, c’est celle du clergé. Candide avec sa fausse naïveté demande à voir les moines qui brûlent les gens qui ne sont pas de leur avis. Le ton parfaitement neutre de la question met en valeur la condamnation évidente de l’inquisition nommément cité dans d’autres chapitres. Voltaire critique aussi l’attitude des croyants et leur relation avec Dieu en donnant au mot prière le sens étroit de demande. Voltaire critique aussi bien évidemment l’extrême distance existant entre rois et sujets. On connaît la richesse de l’étiquette à la cour de France.
Il critique aussi implicitement le système judiciaire mais sans donner de détails. Il regrette aussi l’impossibilité d’accéder à l’instruction. L’insistance très grande qu’il met à décrire la beauté et le luxe de tous les monuments et endroits publiques évoque à contrario le fait que le luxe en Europe est essentiellement privé.







Conclusion


Ce chapitre extrêmement célèbre démontre à Candide que le meilleur des mondes possibles existe. Le philosophe Pangloss avait donc raison. La description est si séduisante que le mot Eldorado déjà très connu au 18ème siècle est entré dans le langage courant. Mais le lecteur se trouve devant une contradiction : le désir de Candide de vouloir s’en aller. Candide tout d’abord ne retiens pas la leçon du mépris des richesses. Au contraire, il s’en va le plus chargé possible de cailloux. Il donne même l’impression de tromper ses hôtes en cachant quel point ces richesses l’intéressent. Les motifs du retour ne sont pas tous très glorieux puisqu’il s’agit avant tout de l’orgueil et du désir de domination. Le souhait de revoir Cunégonde semble secondaire puisqu’il n’en parle qu’après. Une autre raison peut justifier le départ, c’est l’ennui qui naît d’un bonheur trop parfait. On retrouvera son problème à la fin du roman au moment ou Candide après de nouvelles expériences fondera son propre Eldorado.