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 Analyse(s) du texte

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PGP
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Masculin Nombre de messages : 52
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MessageSujet: Analyse(s) du texte   Analyse(s) du texte Icon_minitimeJeu 17 Mai - 4:29

Analyse Texte 5 trouvée sur le net:



Avec Les Confessions, Rousseau, crée un nouveau genre : le récit autobiographique. Il s'agit de rédiger l'histoire de sa vie. Le livre sera publié en 1782, quatre ans après sa mort. Dans l'incipit, Rousseau expose son projet et en justifie l'intérêt.


I. Le récit autobiographique

a. les indices d'énonciation

L'utilisation du pronom personnel « je » en guise de premier mot introduit dès l'ouverture du récit la personne de l'auteur. La fin du premier paragraphe ne laisse plus aucun doute : "cet homme ce sera moi".
Les pronoms de première personne se multiplient tout au long de l'extrait, les adjectifs possessifs également : "mon défaut de mémoire", "mes confessions", "mes indignités".
Le présent de l'indicatif rend l'auteur plus présent et atteste l'aveu de vérité auquel il s'engage.

b. un genre nouveau
Rousseau a conscience de la nouveauté de cette entreprise qui, selon lui, "n'eût jamais d'exemple" et ajoute de manière tout aussi péremptoire qu'elle "n'aura point d'imitateur".
Cette forme de récit personnelle et subjective est et restera unique en son genre, d'après son auteur, au point d'exclure toute tentative ultérieure.

Rousseau est en effet le "fondateur" de ce genre. La recherche de "vérité", annoncée dès le premier paragraphe l'engage à faire le récit complet de sa vie. Le désir d'exhaustivité et de transparence feront toute la singularité de ce genre nouveau.

c. souci de transparence et d'exhaustivité
A travers ce préambule, Rousseau pose ses engagements et définit les préceptes du genre.
L'intérêt de sa démarche exige un récit exhaustif et sincère : "Je n'ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon (.)", "je me suis montré tel que je fus", ajoute-t-il encore. Seules les défaillances de la mémoire pourraient dénaturer quelque peu les propos de l'auteur.
Rien des travers ni des vertus de l'auteur n'échappera donc au lecteur. Actions, paroles, conduites seront également exposées avec le même souci de vérité. Le parallélisme des phrases montre encore la volonté de considérer avec justesse les deux penchants de soi-même, le bien comme le mal : "j'ai dit le bien et le mal avec la même franchise", "je me suis montré (.) méprisable et vil quand je l'ai été, bon généreux, sublime, quand je l'ai été"...

L'emploi du passé composé exprime une assurance et une certitude sur le respect des engagements auxquels l'auteur s'était astreint : "J'ai dit (.)", "Je me suis montré".
Ce préambule fait donc également l'objet d'un retour et d'une prise de recul sur le document que l'auteur nous livre.

Reste à comprendre l'ambition d'un tel projet. Quelles sont les enjeux de l'écriture autobiographique ?

II. Les enjeux de l'écriture autobiographique

Nous analyserons dans un premier temps les enjeux explicites, c'est à dire annoncés par l'auteur lui-même. Nous examinerons ensuite s'il ne resterait pas dans la démarche de l'auteur une ambition non avouée.

a. les enjeux explicites
Les Confessions de Rousseau, si elles semblent être une première du genre sont pourtant inspirées d'un livre plus ancien portant le même nom qui n'est autre que celui de Saint Augustin (Les Confessions). Rousseau aurait-il oublié cet héritage daté du IVème siècle après Jésus- Christ ?
Il est certain que non. D'ailleurs la justification de son livre dévoile une aspiration religieuse qui fait écho au récit spirituel du célèbre théologien catholique. Le choix du titre volontairement emprunté à une terminologie religieuse n'est pas gratuit.
Se raconter c'est "se confesser". Ce qui signifie qu'au-delà de l'anecdotique, le récit présente une sorte de témoignage dans lequel l'aveu des fautes serait déterminant dans le projet d'une autre vie.
Ainsi, en reconnaissant sa responsabilité et sa culpabilité, l'auteur mène une tentative de justification et confère au récit un enjeu spirituel voire religieux : "Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge."

L'adresse à "l'Etre éternel" établit une sorte de dialogue avec Dieu et préfigure le Jugement dernier.

Mais d'autres destinataires apparaissent également dans cette introduction, il s'agit de ces "semblables" dont l'auteur veut faire ses témoins : les hommes, parmi lesquels Rousseau ne trouve aucune ressemblance. Car le récit autobiographique est aussi un moyen de se singulariser.

b. justification
La justification devant Dieu est aussi une justification devant ses semblables. Pour cela, Rousseau met en avant sa singularité et affirme sans douter : "Je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus".
Cette "différence" qui a provoqué chez l'auteur un sentiment d'exclusion et d'incompréhension le pousse maintenant à un sentiment d'exception dont il se glorifie.
Revanche certaine sur l'injustice et la cruauté des hommes dont Rousseau s'est toujours senti la victime.

Pour finir, Rousseau propose au reste de ses semblables de surmonter l'épreuve de vérité à laquelle il a eu le courage de se confronter. La dernière phrase révèle un désir de glorification évident : "(.) qu’un seul te dise s'il l'ose : Je fus meilleur que cet homme-là. "

Ainsi, en critiquant Rousseau, (beaucoup l'on fait), il semble que la prétention à la vérité soit ternie par un amour propre excessif qui n'enlève rien cependant à l'originalité de sa démarche.


VOILA afro afro afro
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Oliv

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MessageSujet: Re: Analyse(s) du texte   Analyse(s) du texte Icon_minitimeLun 28 Mai - 22:06

Texte 5 : Incipit des confessions de Rousseau


Il s’agit de l’incipit des confessions de rousseau, parut en 1782 et rédigé après la mort de l’écrivain entre 1765 et 1770. C’est une volonté de Rousseau que ce soit une œuvre posthume et il voulait rétablir une image très décriée et éviter les critiques.
Il faut remarquer le titre appartenant à un vocabulaire religieux. La confession est un aveu totalement sincère puisqu’il est fait à Dieu devant un prêtre, personnage sacré. La confession est suivit d’une demande d’absolution des péchés et il y a un engagement intime pour une rédemption. Le lecteur attend donc naturellement l’ensemble de ces données. Mais ce premier texte est très surprenant.

Annonce du plan :

- présentation du livre
- Présentation de l’auteur
- Mise en scène de la signification du livre


I - Présentation du livre :


La première phrase surprend le lecteur puisque le lecteur pense spontanément aux confessions de saint Augustin. La deuxième partie de la phrase est choquante parce qu’elle s’oppose à la plus simple logique, au futur/ ce dernier a une valeur de certitude. Le premier paragraphe présente le sujet (autobiographie) mais il faut remarquer la mise en valeur du mot « moi ». Ce mot est annoncé par le homme repris deux fois avec une forme de rapprochement/ d’abord, l’article « un » et après « cet » (beaucoup plus proche). Redondance de démonstratifs (cet,ce). En dehors du mot « moi », les mots importants sont la vérité de la nature (« vérité » renvois à la confession et la nature, c’est pour la nature humaine sans civilisation).


II - Présentation de l’auteur :


Il y’a reprise du pronom d’insistance à la première personne. Ce pronom est mis en valeur par la forme nominale de la phrase et aussi par l’adjectif en apposition qui renforce son sens. On remarque dans tout ce paragraphe l’anaphore du pronom « je ». C’est donc ce « je » qui est sujet du livre. Il faut remarquer aussi le ver « je sens mon cœur » qui montre l’importance des sentiments chez Rousseau qui vient avant même les idées. Cette proéminence correspond aussi à l’état de nature (vérité). Jean-jacques affirme vouloir rechercher, il affirme à l’aide d’un parallélisme de sa personnalité « je ne suis pas comme les autres ». il a recours aussi à une tournure paradoxale. « J’ose croire », le premier verbe corrigeant ce que le second a d’incertain. Il demande dans la dernière phrase à ce que ces contemporains retardent leur jugement sur lui après la lecture de son œuvre. Mais il a recours à une métaphore assez surprenant. Première remarque : rupture de ton ; deuxième remarque : verbes violents (briser, jeter). Ensuite parce que cette image évoque de manière brutale le premier traumatisme de sa vie, la mort de sa mère à sa naissance. Insistance sur la personnalité de Rousseau.


III - Mise en scène de la signification du livre :

Sur un ton théâtral et grandiose. Emploi du subjonctif présent. Emploi du futur de certitude « je viendrais.. » Emploi d’une périphrase significative « je dirai hautement », adverbe modalisateur que est la pour renforcer le futur et pour présenter de manière solennelle le contenu du livre. Il y a dans le discours, l’emploi systématique du rythme ternaire (diviser la phrase en 3) qui est un rythme solennel. Les verbes utilisés évoquent les termes utilisés lors de la confession qui distingue les pensées et les actions. L’ordre est aussi important. Le discours continue avec les parallélismes qui vont insister sur la première qualité de son livre ; la sincérité. Il prévoit quand même que tout ne sera pas exacte. C’est par nécessité (fautes de mémoires l.14). il insiste pour prouver que les « mensonges » n’ont que peu d’importance grâce au mot ornement qui donc signifie la nécessité d’une recherche esthétique. Il s’agit aussi d’un travail d’écrivain. Le mot ornement est entouré par 2 adjectifs qui en diminuent l’importance et ensuite, il insiste sur son respect absolu de la vérité « j’ai pu supposer vrai… ». Et pourtant, cette franchise peut être suspectée dans la phrase suivante lorsqu’on constate que J-J utilise 2 adjectifs pour décrire ses mauvais cotés mais 3 pour ses qualités. De plus, il a recours a une gradation extrêmement nette avec ses 3 adjectifs : bon, généreux, sublime. La fin de la phrase présente la meilleure des garanties pour Rousseau concernant la franchise, c’est le fait de s’adresser à Dieu directement. Il faut remarquer le tutoiement et l’usage de l’impératif avec le verbe rassemble. J-J donne donc un ordre à Dieu qu’il convoque comme témoin.
A la ligne 18, Rousseau utilise 3 verbes très intéressant car très révélateurs : le premier a un sens banal, le second compatie, ressent de la pitié, et le troisième est plus intéressant puisqu’il montre que l’ensemble des hommes va se sentir responsable des malheurs de Rousseau. On retrouve ici la théorie fondamentale de Rousseau qui est que la civilisation est responsable des vices humains et de la perversion de la bonté naturelle de l’homme.
Le ton devient de plus en plus solennel et affirmatif, recours au subjonctif, rythme très ample. Pour mettre en valeur la citation finale. Au centre de la phrase, on trouve le mot cœur, c’est le sentiment de la franchise qu’il revendique mais surtout, il affirme de manière détournée et pourtant très sure, sa supériorité morale sur tous les autres hommes.


Conclusion


Cette première page est très surprenante par le ton et le contenu. Elle affirme hautement le caractère unique de la personnalité de Rousseau. Elle annonce la théorie fondamentale du « bon sauvage » et elle définit aussi les qualités d’une autobiographie. Ces qualités doivent être la sincérité et l’authenticité. La sincérité est garantie par Dieu et l’authenticité sera respectée sauf nécessité littéraire.
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