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 Les différents registres

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MessageSujet: Les différents registres   Les différents registres Icon_minitimeLun 28 Mai - 1:53

Voila pour les registres Wink

Qu'est-ce que le registre ?
Registre : désigne l'impression particulière ressentie par le lecteur devant un texte (il conviendra donc d'éviter de confondre avec le registre de langue (soutenu, vulgaire ....)).
Certains textes provoquent, chez le lecteur, des émotions diverses: compassion, enthousiasme, admiration, frayeur, angoisse, amusement...
Toutes ces réactions sont produites par des caractéristiques du texte (agencement des mots et des phrases, thème traité...) qui renvoient à la notion de registre. Le registre correspond à la nature particulière de l'émotion que le texte vise à communiquer indépendemment du « genre » dans lequel il s'inscrit : ainsi un texte romanesque peut être traversé du registre épique, le registre réaliste peut caractériser tel passage d'une épopée etc.
Le registre ne dépend pas spécifiquement du genre auquel appartient le texte, même si les deux notions sont liées: ainsi, quand on parle de « comique», il n'est pas nécessairement question de la comédie, ni de tragédie classique lorsqu'on utilise l'adjectif «tragique»; tel poème ou tel passage de roman peuvent être eux aussi comiques ou tragiques.

Le registre lyrique
L'adjectif lyrique est formé sur le mot «lyre», qui désigne un instrument de musique. Cet instrument est associé au poète et musicien de la mythologie grecque, Orphée, dont la légende raconte qu'il était capable, par sa poésie et par ses chants, de charmer les bêtes sauvages. Le sens du mot « lyrique » a évolué, il s'appliquait initialement à tout ce qui pouvait être chanté. Depuis le XIX° siècle, il est utilisé pour caractériser l'expression des sentiments et des émotions. On dira ainsi d'un poème qu'il est lyrique s'il rapporte ce que ressent celui qui parle : joie, bonheur, espoir, ou chagrin, amertume, douleur, regret.
Le registre lyrique peut se définir et s'identifier grâce à certains procédés, étroitement liés à l'expression des sentiments : présence d'un lexique de l'affectivité et utilisation fréquente de la première personne. Celui qui parle exprime ce qu'il éprouve, et le lecteur le perçoit à la présence de noms, de verbes associés à des sentiments et à des émotions. La ponctuation souligne les élans et les mouvements de la sensibilité par des exclamations, des interjections, des interrogations, des ruptures diverses marquées par des points de suspension. Elle est à l'origine du rythme des vers ou des phrases, souvent associé à l'intensité et à l'évolution des sentiments exprimés.
Aucune figure de rhétorique n'est spécifique du lyrisme, mais un grand nombre d'entre elles participent à son expression : les comparaisons et les métaphores pour traduire de manière plus imagée, plus concrète, plus originale ce qui est ressenti, ou ce qui est la cause des sentiments; l'anaphore pour souligner le caractère obsessionnel de certains états de la sensibilité; les antithèses pour marquer les contradictions; les hyperboles pour révéler les états émotionnels.
Le lyrisme n'est réservé ni à un genre particulier, ni à une époque : si l'on parle de poésie lyrique au Moyen-Âge, au XVIe et au XIX° siècle, ce registre figure aussi au théâtre, dans les romans, dans l'écriture autobiographique. On parle de lyrisme quand il est question de l'expression des sentiments humains, souvent en lien avec les grands thèmes que sont l'amour, la mort, le temps, l'enfance, la mémoire, le bonheur, le sentiment religieux et les interrogations sur la condition humaine...

Le registre pathétique
Tout être humain peut certainement se remémorer une situation dans laquelle il a été bouleversé, jusqu'aux larmes, par une scène vue ou lue.
Ces situations sont dites pathétiques, parce qu'elles suscitent chez celui qui en prend connaissance l'émotion, la pitié, la sympathie, un bouleversement. L'adjectif « pathétique» a pour origine le mot grec pathos, qui signifie « souffrance ». On parle de registre pathétique lorsque la souffrance d'un héros est présentée d'une façon telle qu'elle bouleverse celui qui en est témoin (à travers les images d'un film ou les mots d'un texte).
Le registre pathétique, qui se reconnaît à sa capacité d'inspirer au lecteur une émotion, est difficile à analyser, parce qu'il n'existe pas d'éléments spécifiques d'écriture pour susciter l'émotion et les larmes. Le pathétique naît plutôt de récits dans lesquels un individu désarmé est confronté à des faits qui viennent détériorer une situation heureuse et contre lesquels il ne peut rien : la guerre qui sépare et qui tue, le sort qui fait naître dans la misère et empêche d'en sortir, l'injustice sous toutes ses formes qui révèle la faiblesse et l'impuissance des êtres... II y a toujours, à la base du pathétique ressenti par le lecteur, quelque chose de dramatique, de douloureux, de bouleversant, et ce sont les effets produits par cette situation qui déterminent la présence de pathétique.

Le registre épique
L'épopée est un genre littéraire dans lequel se trouvent mis en scène des héros hors du commun aux prises avec des situations extraordinaires : tout s'y trouve grandi, exagéré, poussé à son paroxysme, aussi bien les qualités (bravoure, courage...) que les défauts (couardise, lâcheté, mensonge...). Le registre épique correspond à ce genre, illustré par les chansons de geste du Moyen-Âge, comme la Chanson de Roland, et par les grandes épopées de l'Antiquité, comme l'Iliade d'Homère ou l'Énéide de Virgile, ou celles de l'époque moderne, comme La Légende des siècles de V Hugo.
Le registre épique met en oeuvre des procédés d'amplification (grandissement, élargissement, multiplication, intensification, exagération...) qui permettent de présenter une situation, des actions, des personnages de façon déformée, portée à un degré élevé : ainsi, on peut noter l'utilisation fréquente du pluriel et l'insistance sur le nombre, l'emploi de termes collectifs (peuple, nation, armée...), de superlatifs (le plus, très...), d'adverbes d'intensité (beaucoup, terriblement...).
Parmi les figures de rhétorique, les comparaisons et les métaphores favorisent le passage de la réalité à une représentation dramatisée, surdimensionnée. Les hyperboles expriment elles-mêmes l'exagération. On peut également signaler les anaphores, qui mettent l'accent sur des éléments répétés. Une autre caractéristique de l'épopée est la schématisation qui conduit à des types de situations (combat singulier, confrontation inégale du héros avec un nombre important d'ennemis...), de personnages (héros sans faille et sans nuance), d'actions (héroïsme extraordinaire ou bassesse inacceptable...).
Le registre épique déborde le cadre de l'épopée, dont la vocation est de célébrer des exploits historiques en les magnifiant. Initialement associée à la poésie, il figure aussi dans le roman et au théâtre : sa vocation est alors de mettre en scène des situations surhumaines en procédant par dépassement, par grossissement; les qualités des personnages sont souvent rapprochées de celles des héros de la mythologie gréco-latine. Celui qui raconte suscite ainsi l'admiration des lecteurs ou leur indignation.
Le registre épique peut se mettre au service de l'apologie (l'éloge) ou de la dénonciation.

Le registre comique
Le mot « comique» se trouve associé à deux notions. D'une part, on parle de comique par référence au genre de la comédie; d'autre part, on l'associe au rire: est dit comique ce qui déclenche le rire, mais la comédie ne fait pas toujours rire. Le registre comique dont nous parlons ici correspond au second sens, même si certains extraits qui l'illustrent sont eux-mêmes issus du théâtre. Analyser les raisons pour lesquelles rient l'auditeur d'une histoire drôle, le lecteur d'un texte humoristique, le spectateur d'un sketch est une tâche difficile: parfois, ce qui fait rire les uns ne fait pas du tout rire les autres... On peut donc considérer qu'il y a des conditions favorables à la naissance du rire, indépendamment de ce qui est supposé drôle.
Néanmoins, on peut chercher ce qui, de manière assez régulière, peut déclencher l'hilarité du lecteur ou du spectateur: voir quelqu'un rater une marche et tomber fait rire, parce que c'est là un événement inattendu par rapport à un fonctionnement normal et déjà anticipé. Le comique vient alors de la surprise et d'un décalage. Le rire vient aussi de l'imagination, qui crée des images et anticipe sur la suite. Enfin, parmi les procédés d'écriture, le décalage entre des images, des sens et des mots, l'enchaînement mécanique, l'accumulation, la répétition peuvent créer ou souligner un manque de logique ou une fausse logique, mettre en relief des effets inattendus qui déroutent, et font rire ou sourire.
On a pu, de cette manière, répertorier plusieurs facteurs propres à provoquer le rire: dans le quiproquo ou le malentendu, deux interlocuteurs ne s'entendent pas sur le sens des mots, ou utilisent les mêmes mots dans des sens différents, ou n'ont pas la même connaissance de l'identité d'une personne, du sens de sa présence, de la nature de ses fonctions... II s'agit là de comique de mot ou de comique de situation. Ces deux formes de comique sont souvent indissociables, la situation mise en scène entraînant un certain type de dialogue. Ces comiques peuvent être complétés par le comique de répétition (répétition de mots, d'expressions ou de situations). Le comique de mot se joint au comique de caractère et au comique de geste lorsque se trouve évoqué ou mis en scène un personnage dont l'aspect et le comportement prêtent à rire (clown, pierrot à la figure enfarinée, Arlequin malicieux...).
Dans les textes écrits, le comique tient souvent à plusieurs de ces éléments: le comique peut venir de ce qui est présenté (personnages, actions...), de la manière dont est présenté un personnage ou de ses propres paroles. Enfin, le comique vient parfois plus de la manière de raconter que du contenu d'une histoire: chacun sait qu'une histoire peut faire rire ou non, selon la manière dont elle est dite.

Le registre ironique
L'ironie se définit comme le fait d'exprimer, par raillerie, le contraire de ce que l'on veut faire comprendre: il y a un phénomène de distorsion entre ce qui est exprimé et ce qui est signifié. Ainsi, s'exclamer « C'est du joli! » devant une situation désastreuse relève de l'ironie. Cette distorsion est perceptible à certains indices, qui figurent le plus souvent dans l'environnement textuel, dans le contexte.
L'ironie nécessite certains indices pour être comprise et reconnue : elle est associée à des figures de rhétorique. Les oppositions entre ce qui est dit et ce que l'on veut réellement faire comprendre sont soulignées par les antithèses, oxymores, antiphrases, qui rapprochent des notions antinomiques. Ces oppositions s'expriment aussi à travers des raisonnements dont la logique n'est qu'apparente, dans les formes, et dont le fonctionnement est incohérent, absurde.
L'utilisation de l'ironie ne se fait pas sans raison : parce qu'elle déconcerte, surprend, et renverse les idées admises, elle fait réfléchir et s'interroger le lecteur, et, de façon générale, celui qui en est le destinataire. Elle le conduit à prendre conscience de certaines anomalies: elle constitue ainsi une arme critique très souvent employée par ceux qui, comme les philosophes du siècle des Lumières, voulaient attirer l'attention sur des habitudes de pensée qu'il leur semblait nécessaire de remettre en question. Mais l'ironie n'est pas propre aux textes d'idées; elle est notamment présente dans des dialogues de comédie, où la volonté de se moquer et de ridiculiser peut être associée à celle de convaincre.

Le registre fantastique
A propos du fantastique, défini comme « l'intrusion de l'irrationnel, de l'inexplicable dans la vie réelle », on parle à la fois de genre et de registre. Le genre fantastique renvoie à des oeuvres qui racontent des événements irrationnels se produisant sans que personne puisse apporter une explication logique. On peut citer les contes de Gautier, Mérimée, Maupassant, Hoffmann ou Poe... Ces histoires permettent de définir une écriture fantastique qui montre des objets animés, agissant seuls, des apparitions de monstres, de fantômes, d'ombres, la présence de vie impalpable et effrayante... Le fantastique s'exprime alors par des verbes pronominaux dont les sujets sont des choses, par des comparaisons et des métaphores qui permettent de souligner ou de créer des analogies, par des antithèses qui montrent un renversement de certains faits habituels.
On parle de registre fantastique lorsque dans un texte n'appartenant pas au genre fantastique, par exemple dans un récit réaliste ou historique, certains faits sont présentés comme surnaturels et inexplicables. Sans que l'histoire soit entièrement fantastique, certaines images, certains passages peuvent faire penser au fantastique, parce que les mêmes procédés d'écriture sont utilisés: des choses et des objets, des éléments inanimés semblent prendre vie, des êtres humains sont confrontés à des phénomènes qui leur paraissent incompréhensibles...
Les textes qui relèvent du genre fantastique mettent les lecteurs face à des faits incompréhensibles et les conduisent à s'interroger sur les capacités humaines et sur la nature du monde dans lequel les hommes vivent. Les textes qui empruntent au fantastique des images et des situations rappellent qu'il subsiste toujours des incertitudes et que les perceptions humaines ne sont pas toujours fiables. Les récits fantastiques sont souvent écrits à la première personne, celui qui raconte étant lui-même témoin ou victime de faits irrationnels. II est alors conduit à s'interroger sur son propre état mental, sur sa mémoire, sur ses capacités de perception.

D'autres registres :

SATIRIQUE :
Le registre satirique est marqué par la moquerie, la raillerie, la critique; elle utilise souvent l'ironie. La satire s'inscrit dans le genre polémique dont elle valorise la raillerie. Le vocabulaire y est volontiers réaliste et familier, et se caractérise par des termes péjoratifs, parfois violemment caricaturaux. C'est dans le portrait que s'épanouit la satire. Les traits pittoresques, les formules ironiques visent à s'attirer la complicité amusée du lecteur.

POLÉMIQUE :
Le registre polémique est proche du satirique puisqu'il vise aussi à critiquer, à combattre. Lié au combat, ce registre vise à inspirer au récepteur une adhésion intellectuelle à des valeurs jugées menacées. Pour ce faire, il utilise un lexique moral mélioratif (vertu, liberté, beauté) qu'il oppose à celui du dérèglement et de la dépravation (termes violemment péjoratifs). On y trouvera un souci constant de l'implication du destinataire (cible à condamner ou auditoire à convaincre) par l'apostrophe et l'ironie provocante.

TRAGIQUE :
Le registre tragique est perçue lorsque l'être humain se trouve dans une situation désespérée de confrontation avec des forces qui le dépassent...Inséparable de son contexte religieux, ce registre utilise un lexique noble et solennel qui est souvent en rapport avec le Destin. Pris au piège du déterminisme de ses dieux ou de ses passions, le héros tragique exprime sa douleur dans un vocabulaire moral où s'allient lucidement l'impuissance et la révolte. Les interrogations, les exclamations expriment la détresse de l'individu pris au piège. Apostrophes et invocations prennent à témoin la fatalité, dans la plainte ou la colère (imprécations, lamentations). La phrase ou le vers, amples et solennels, contribuent à inspirer au public effroi et compassion devant un destin exemplaire
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