Explication de texte

Edit: explication de notre prof (merci oliv ) suivie d'autres trouvées sur le net.

Rhinocéros, Ionesco


Introduction : cette scène est tirée de rhinocéros publié en 1960 par Eugène Ionesco. L’auteur a déjà connu un très grand succès avec : la leçon, la cantatrice chauve, qui illustre le théâtre de l’absurde avec Rhinocéros. Son théâtre devient + argumentatif. Il dénonce certaines aspects du monde moderne : un de ces aspects est une étrange maladie : « la Rhinocérite ». le Rhinocéros est l’animal le + symbolique de la force et de la violence aveugle.


I - Exposition


On remarque la présence de didascalies (importantes). Le début de la scène place le spectateur dans une ambiance de catastrophe. Il ne distingue rien sur la scène ; par contre, il entend des bruits de destruction associé à un bruit qu’il ne peut pas comprendre puisque la scène se passe en ville (bruit intriguant). Les sons humains associés à ce bruit sont ceux des trompettes et tambours (instruments de musique militaire : tambours,…). Une épaisse poussière envahit le plateau destinée à empêcher le spectateur de comprendre ce qu’il se passe. Le spectateur est déjà dans une situation proche de l’absurde puisqu’il comprends rien : anti-exposition. L’entrée en scène des personnages révèle leurs traits de caractère principaux : Bérenger pose une question logique qui montre qu’il est capable de réaction, Dudard s’adapte de suite et accepte et quand à Daisy, son intervention est proche de la stupidité, caricaturalement féminine. C’est une « cane » : son nom même évoque le personnage bien connu de dessin animé. Il révèle l’animalité du personnage. Dudard est le symbole du dard. C’est le symbole de l’aiguillon des insectes. Il est donc lui aussi proche de l’animalité. Seul Bérenger a un nom véritablement homme. Bérenger donne les infos sur la situation (l.14 démolis les murs ; l.20 tous les pompiers=régiment,..) Dudard se contente de faire écho (l.16 ;l.26 ;l.31,…). La réplique montre l’état d’esprit défaitiste du personnage. Daisy elle garde les mêmes préoccupations ménagères et cela jusqu’à la l.40 ou elle prononce des paroles de réconfort banal à un moment inopportun. Cette exposition surprend aussi par un étrange échange de répliques très proches de l’absurde aussi qui est la discussion scientifique l.32 à 38 : s’apparente à une parodie. En conclusion, le spectateur va se trouver décontenancé et sans grandes certitudes.


II - Dialogue argumentatif


Dudard : la 1ère réplique révèle qu’il commence à être contaminé par l’épidémie. J’ai envie de manger sur l’herbe trahit sa transformation en animal. Toutes les autres répliques s’efforcent de répondre aux arguments de Bérenger qui a comprit le sens métaphorique de ses paroles et qui veut le retenir du côté des hommes. Si l’on observe toutes les répliques de Dudard, on s’aperçoit qu’il s’agit d’une suite de lieux communs empruntés à la politesse la + banale (l.52). Mais le perso essaie aussi de recouvrir à de véritables arguments d’ordre logique mais ils sont tous parfaitement vaguer et ressemblent à des clichés. Tous les arguments utilisés sont du même ordre, ils sont toujours vagues, d’ordre général et ce sont de grandes phrases toutes faites. Chaque phrase semble tirée d’un discours poétique. A la fin de la scène, il utilise un argument très connus, parfaitement illusoire (l.75). c’est l’argument de tous ceux qui sont pliés au totalitarisme. Il finit par ne pouvoir + que répéter les mêmes mots (ne pas abandonner). Quand aux dernières didascalies, elles montrent que les gestes de Dudard sont déjà ceux d’un animal.

Daisy : ce perso n’essaie d’argumenter à aucunes moments pour retenir Dudard : aucunes phrases véritablement terminées, montrant une personnalité (pensée) sans fermeté. Elle utilise aussi le conditionnel, montrant un engagement très relatif (l.34) on retrouve un procédé systématique dans ses réponses. C’est une opposition entre le début et la fin de la phrase aboutissant le + souvent à détruire ses propres dires. Les dernières répliques ne sont pas d’ordre intellectuel. Elles s’adressent aux sentiments et nous prouvent donc que le perso est dépourvu d’intelligence profonde et logique. La toute dernière réplique confirme le renoncement de Daisy à toute argumentation.

Bérenger : il va inciter Dudard à la réflexion. Il demande de l’aide à Daisy. Lorsqu’il passe aux arguments, il utilise un ton très ferme mais ses arguments sont en fait réduites à de simples affirmations. La réplique l.71 est très révélatrice puisque Bérenger est réduit à des répétitions et des balbutiements. Il a simplement recours à des adverbes trompeurs mais la aussi creux. C’est le seul des 3 à s’adresser directement à l’autre (Dudard) avec la répétition insistance de « vous ». À la fin de la l.80, 3 mots résument l’essentiel de l’argumentation de Bérenger : « vous êtes humain ». Cela résume la lutte entre humanité et animalité. La toute dernière réplique « on vous aime bien » est aussi un appel aux sentiments et montre l’échec de la logique.


Cette argumentation est une parodie, une caricature qui montre en fait l’échec du langage. Les mots sont vides se sens profonds et incapables d’établir une communication entre les êtres. Cet échec du langage est un des drames du XXème siècle et l’une des raisons de l’absurdité contemporaine.