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 Explication de texte

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Oliv

Oliv


Masculin Nombre de messages : 12
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MessageSujet: Explication de texte   Explication de texte Icon_minitimeLun 28 Mai - 22:16

Pantagruel, Rabelais



Introduction : Dans Pantagruel, (1532) ; le géant gargantua écrit une magnifique lettre à son fils dans laquelle il développe le programme d’éducation qu’il souhaite lui voir suivre. Le jeune Pantagruel a subit pendant plusieurs années les méfaits de l’éducation scolastique. Il est devenu paresseux et ignorant, de nouvelles méthodes l’ont transformé. Celle lettre comporte d’abord un éloge du débat du 16eme siècle. Elle développe ensuite très précisément le programme du jeune homme et précise les butes de cette éducation et la conception de la vie pour Pantagruel => Rabelais.



I L’éloge de son temps.

Il faut remarquer l’ordre dans lequel gargantua rappelle les progrès de ce début de siècle. Il place au 1er plan, qui est extrêmement récente, l’étude du grec par la Sorbonne et ce n’est qu’au bout de plusieurs années et grâce à de puissants appuis qu’il a pu les retrouver. Il s’agit donc dans le texte d’une attaque contre la Sorbonne comme le montre bien la force du mot « honte » (l.2). Au second plan, il place le progrès technique avec l’invention de Gutenberg : remarque très importante, annonçant la célèbre citation finale : « Le progrès de l’homme peut servir au bien comme au mal, il est donc à surveiller étroitement ». On relève la force de l’antithèse (l.5-6). Inspiration et suggestions de l’autre, mots ayant des connotations plus péjoratives évoquant une mauvaise idée. Il aborde ensuite le bilan des progrès intellectuels qui sont les plus grands réalisés depuis l’antiquité. La dernière phrase pressente une gradation assez ironique rappelant le ton général de son œuvre. Toute l’énumération rappelle le socialisme s’opposant de façon comique aux docteurs et aux prêcheurs. Nouvelle manière d’attaquer enseignants et gens d’église. Dans le paragraphe suivant, Rabelais rappelle un autre problème qu’est l’enseignement offert aux femmes. Il revient aussi avec insistance sur l’enseignement du grec. Ce problème lui tient extrêmement à cœur avec le verbe affectif « se délecte ». Les ouvrages cités sont des ouvrages à la fois de philosophie, d’histoire – géographie représentant arguments en faveur de l’écrivain montrant aussi qu’on l’avait privé injustement de ses livres.

Exemple : Caton apprends le grec à 80ans, se rendant compte que la langue est indispensable malgré ses convictions de républicain romain.


II Le Programme

L’introduction par le connecteur logique « c’est pourquoi » présente 2 grandes orientations : le savoir et la vertu. Dans sa tâche, l’étudiant va être guidé à la fois de façon théorique et de façon pratique. Le procède est nouveau dans l’éducation. Le programme proprement dit arrive après : il est extrêmement ambitieux. D’abord, les langues anciennes. Est nommé en premier lieu le Grec. Mais apprendre les langues ne suffit pas. Il faut savoir les pratiquer en suivant le modèle des meilleurs écrivains. C’est le cas de la citation de Platon et Cicéron aux lignes 28-29. Il explique en même temps le but de cet enseignement. C’est l’accès direct au savoir et surtout au savoir scientifique : algèbre, géographie, astronome (savoir scientifique). A la ligne 30, l’expression « encyclopédie universelle » montre bien que l’ambition du savoir est sans limite. Quand aux maths, il introduit une idée nouvelle : l’apprentissage survient très tôt, non sous forme obligatoire mais sous forme ludique (ligne 33). Les seules disciplines condamnées sont l’astronomie et l’alchimie. Par sa familiarité, le mépris dans lequel l’écrivain tient les 2 disciplines. L’ambition du programme est affirmée de façon hyperbolique en ce qui concerne la S.V.T (lignes 37-38). Obligation de répétition « je veux ! ». Répétition insistante de tous. La forme négative de la dernière formule (ligne 43) est beaucoup plus forte que la simple affirmation. La médecine est une des grandes passions de sa vie. Là aussi, il veut retrouver tous les savoirs anciens mais en plus, il affirme la nécessité grâce à l’adjectif « fréquente » du recours aux techniques les plus modernes.


III Le but du programme

On a vu a la fin du programme l’évocation de l’enseignement religieux qui doit être fait par l’élève lui-même dans la langue d’origine, cela étant contraire aux habitudes médiévales. C’est ainsi qu’est annoncé le but de toute cette éducation : se mettre au service des autres afin de vivre selon les préceptes chrétiens. Le mot chevalerie de la ligne 51 est à prendre au vrai sens du terme. C’est celui qui défend par les armes ceux qui se sont mis sous sa protection. Avant de revenir a cette question, il évoque un nouveau principe pédagogique (ligne 55). Les controverses publiques : l’étudiant doit se mesurer aux autres. Il rapporte de façon détournée l’importance des facultés de province. Rabelais a fait ses études à montpellier. Il rappelle ensuite, dans une très belle formule devenue proverbe : « La responsabilité de l’homme de savoir ». La formule est devenue célèbre grâce au jeu de mots ainsi qu’à la métaphore extrêmement forte « ruine de l’âme ». Tout le paragraphe rappelle les devoirs du chrétien. Il rappelle au particulier 2 des 3 vertus théologales (Fois, Espérance et Charité) ici, la foie et la charité. Aimer Dieu, se mettre au service des autres. Il énumère ensuite les dangers qui guettent l’homme : les fausses valeurs. Autre danger : les mauvaises compagnies (lignes 65-66). Il faut remarquer la force du mot « reverser » à connotation religieuse appliquée au mot « précepteur » montrant le caractère sacré du personnage. A la fin de la lettre, Gargantua témoigne son affection paternelle a son fils, ce qui ajoute une note plus douce à ce texte austère mais enthousiaste.


Conclusion

Ce texte est considéré comme un véritable manifeste humaniste pour plusieurs raisons. D’abord, la passion du savoir, ensuite l’ambition d’un savoir encyclopédique, puis le retour à l’antiquité. Un nouvel esprit critique et une nouvelle manière d’enseigner. Il y a beaucoup d’idées très modernes dont quelques unes ont mis des siècles à se réaliser et d’autres du domaine de l’utopie.
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